Relevé photogrammétrique de blocs de pierre de la chapelle d'OBodas en Jordanie
Julie Adrian (novembre 2013)
Ce
projet s'inscrit dans le cadre d'une mission de
relevé archéologique
menée par le
CRéA Patrimoine (Centre de Recherche en Archéologie
et Patrimoine) de la faculté de philosophie et lettre de l'ULB, sous la direction de Laurent Tholbecq.
Julie Adrian, étudiante
au sein du laboratoire AlICe, a accompagné la mission pour mettre en
Å“uvre des techniques d'acquisition de données par nuage de points
photogrammétrique, et ce afin d'effectuer le relevé de blocs de
pierre issus
de l'architecture nabatéenne de la chapelle d'Obodas. Certains
blocs, notamment ceux sculptés ou ceux présentant une complexité
morphologique, sont difficiles à relever à l’aide de
techniques
classiques.
Ainsi,
le
relevé des
blocs complexes peut
être estimé à plusieurs semaines, alors que le temps passé
sur site
lors
d'une
mission est généralement de quelques semaines par an. Il est
donc difficile de relever de grandes séries de blocs complexes par
la méthode de relevé classique. La
photogrammétrie a donc été testée
dans ce cadre, dans le but d'optimiser
le temps passé sur site, et pour
fournir un support au relevé manuel qui sera réalisé lors de la mission suivante.
La
mission de relevé a été réalisée du 15 octobre au 8 novembre
2012, dans
le contexte plus global
de la Mission Archéologique Française « de Pétra au wadi
Ramm ». Le relevé photographique d’environ 70 blocs a pu
être réalisé durant cette période. Les blocs relevés provenaient
à la fois des fouilles de la chapelle d’Obodas, mais également de
la série dite de « 1967 », présente au centre-ville de
Pétra.
Des
éléments architecturaux tels des morceaux de corniche en arc, des
morceaux de
colonne, des blocs figurés dont l’appartenance architecturale n’a
pas encore été définie, ont pu fait
l'objet d'une acquisition de données,.
Le traitement photogrammétrique
exhaustif des
données photographiques a pu être réalisé au retour de mission,
en laboratoire. Une empreinte 3D a été extraite de chaque bloc,
empreinte
sur
base de laquelle une élévation à l’échelle a été fournie Ã
l’équipe archéologique. Ces données sont en cours d’exploitation
par cette
dernière.
Une partie des blocs figurés a déjà pu être dessinée sur site
lors de la mission de
novembre 2013,
et confirme donc
bien
l’apport de cette méthode en termes de temps et de qualité du
relevé.
Le
travail de fin d'étude de Julie Adrian expose la méthodologie de
travail, les techniques d’acquisition de données, les résultats
en terme de représentation architecturale, ainsi que deux hypothèse
de restitution par anastylose d'éléments de la chapelle d'Obodas de
Pétra.





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